vendredi 16 septembre 2016

Kazarman-Osh : deuxième mise à l'épreuve



Dans notre voyage itinérant, il y a l'objectif principal qui est pour nous la « Pamir Highway » et les objectifs secondaires. Nous avons atteint un de nos objectifs secondaires : traverser le Kirghizstan. Cette première étape, c’était une mise à l’épreuve avant d’entamer la deuxième partie du voyage où nous serons isolés.


 Nous avons fait face à quelques petits problèmes tels que la panne de rechaud, la crevaison (à cause d’une toute petite épine alors qu’on roule sur des pierres toute la journée) avec une pompe qui ne fonctionne pas bien et des fixations de sacoches qui se cassent, ne supportant pas les vibrations de la piste… brefs, des problèmes mineurs mais qui nous font perdre du temps.


De kazarman à osh, nous avions prévu 3,5 jours avec un col à 3400m. Quelques kilomètres après notre départ, un Kirghiz à qui nous demandons notre chemin nous indique une route dont nous ne trouvons pas la trace sur la carte. Après confirmation par d’autres personnes, nous décidons de leur faire confiance et partons à vue sans savoir à quelle altitude sera le col, ni quand cela nous ramènera sur une route connue. Un peu moins de 24h plus tard, nous passons un col à 3000m toujours sans savoir où on est sur la carte.


Dans cette dernière partie, la fatigue physique est bien là et les problèmes digestifs viennent se surajouter. Nous continuons à rouler sur une piste en gravier où les roues dérapent. Malgré cela, nous gardons le moral en nous fixant des objectifs minimes que nous renouvelons sans cesse dans les moments difficiles :  « je vais voir jusqu’au prochain virage » ou bien quand ça grimpe « je monte de 100m sur mon altimètre et je mange un bout »… 


À la fin de la journée, nous croisons enfin notre premier village depuis notre départ de kazarman, heureux de se découvrir seulement à 45 km de Jalal abad. Nous posons notre tente chez l'épiciere.


Nous mettrons finalement 2,5 jours pour atteindre Osh avec une dernière étape de 158 kms sur une route asphaltée, poussés par une envie de repos après une nuit dans un village basse cour où tous les animaux de la ferme et les chiens nous ont maintenu éveillés.


Nous croiserons deux couples de cyclistes quelques km avant Osh dont l’un vient de Chine par la Mongolie. Ceux-ci confirmeront que cette partie de piste que nous venons de faire est abominable. Nous voilà rassurés sur notre capacité mentale à relever les défis.
Germain






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