lundi 3 octobre 2016

Du Pamir au corridor de wakhan, il n’y a qu’un pass !

Après notre repos bien mérité à Murgab, qui n’a d’attraits que son bazar containers, son plov, et le pain de notre guesthouse, nous reprenons la route du Pamir vers Alichur avec une seule question en tête : poursuivre la M41 (pamir) ou bien emprunter le corridor de Wakhan, qui longe la frontière entre l’Afghanistan et le Tadjikistan. Chez les voyageurs, les avis divergent : certains trouvent la M41 plus belle, car plus sauvage, d’autres ne jurent que par le corridor.  Ils s’accordent par contre tous pour dire que la route de wakhan est plus longue (+100km), beaucoup plus compliquée pour les vélos car en très mauvais état, mais qu’il n’y a aucun risque par rapport à sa proximité avec l’Afghanistan.
La portion Murgab-Alichur nous donne du fil à retordre, avec ses grands plateaux à 4000m balayés par le vent, où paissent les troupeaux de yacks. Il y fait très froid et le vent nous projette parfois sur le bas côté.







Après Alichur, notre décision est prise, nous prendrons la bifurcation pour la wakhan et quitterons ces plateaux certes magnifiques mais épuisants. Nous voilà donc engagés sur une piste sablonneuse, à la merci du vent….de face pour rallier un col à 4300m qui nous sépare de la vallée de wakhan. La montée est difficile, sur une piste en mauvais état qui n’en finit jamais de se tortiller entre les montagnes. L’arrivée au col n’étant même pas signalée, nous mettrons un moment à nous rendre compte que nous avons enfin basculé dans la longue descente qui nous mènera au corridor.

Juste avant le poste de contrôle militaire de Bachtur, nous retrouvons Sonya et Gabriel pour le bivouac, un couple de suisses vaudois croisé avant Osh qui voyage depuis deux ans et demi. Chouette ! Nous allons pouvoir faire un bout de route ensemble. Le lendemain, nous descendons le long de la rivière Pamir, bercés par ses eaux turquoises et la vue magnifique sur les sommets de l' Hindu Kush, mais martyrisés par l’état de la route qui n’est cependant pas aussi terrible que ce qu’on a pu entendre.



 Germain casse plusieurs fois sa chaîne, avant de se rendre compte que le pas de vis du dérailleur est foutu. Il effectue une réparation de fortune et on espère que ça tiendra….Le soir, nous bivouaquons aux premières loges sur les pics enneigés et sur le ciel étoilé pour rejoindre le lendemain la vallée de Wakhan.


2 commentaires:

  1. Olala c'est tellement canon...! Je veux !

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  2. Je ne manque aucun épisode de votre voyage. J'imagine que vous devez surmonter quelques galères mais quelle balade !!!
    C'est ce que j'appelle "se tricoter des souvenirs pour vos vieux jours".
    Kenavo.
    Pierre

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