dimanche 2 octobre 2016

Route du Pamir: de Sary Tash à Murgab

Après une nuit entre les deux postes frontières, le réveil est frais mais la vue dégagée sur les sommets enneigés nous tire de nos duvets. C’est le moment de sortir nos doudounes, collant et gants de ski. Nous avalons notre porridge et partons pour le premier col à 4282m.


 L’entame se fait par une pente douce, le long d’un cours d’eau que l’on quitte avant le ressaut final. Ce premier col de la route du Pamir fut le plus difficile à gravir avec des lacets raides non asphaltés. Arrivés au sommet, la récompense est double, nous passons du côté Tadjik et arrivons sur le plateau du Pamir. Le passage de la frontière se fait sans problème.




Le premier plateau est aride, minéral avec du rocher passant du jaune à l’ocre. Au fond, nous apercevons les sommets enneigés. Le décor est grandiose, nous avons la sensation d’être à l’endroit que nous attendions depuis le début du voyage.





Le deuxième col (plutôt plat… ) domine le lac karakul formé par la chute d’une météorite. D'un bleu profond, bordé de crêtes blanche, sa taille est impressionnante. Au bout du lac, nous apercevons le village du même nom et nous élançons sur la route désertique qui nous y mène. Les quelques touffes d’herbe jaunie et la terre sablonneuse sur le côté ne nous donnent aucun autre point de repère que ce petit village qui ne se rapproche pas… Heureusement, la vue est magnifique. La perspective d’un bon repas et d’une nuit au chaud nous motive pour faire les 30 km restants jusqu’au premier Homestay de Karakoul.




Le lendemain, nous repartons vers le plus haut col (4655m) sans savoir si nous le passerons dans la journée. Nous croisons comme chaque jour quelques cyclistes en sens inverse qui nous donnent des informations sur l’état des routes. Ce jour là, nous rencontrons un français sur un vélo atypique construit à partir de 3 cadres dont l’intérêt est la vue puisqu’il se trouve à 2 hauteurs de cadre du sol. Il nous avertit du mauvais état de la route avant le col :  Un tape cul en taule ondulée qui nous rappelle où sont nos fesses !  Nous traversons une superbe vallée parcourue par une eau cristalline et nous arrêtons piqueniquer quelques kilomètres avant l’entame du col. N’ayant que du pain raci, nous décidons de faire un peu de cuisine :  saucisse revenue aux oignons avec des pâtes.




2h après, nous repartons à l’attaque du fameux col. Nous trouvons facilement notre rythme et le passons sans grande difficulté. De l’autre côté, la neige cède la place à la roche et le passage du col nous offre un immense panorama sur la vallée qui se fraie un chemin parmi tous ces sommets. Nous redescendons de quelques kilomètres et entamons à 4300m une nuit bien froide et ventée.





La dernière étape pour atteindre Murghab déroule tranquillement en descente dans une vallée  s'élargissant progressivement. Nous croisons peu de monde et apprécions le silence et l’immensité. Là encore, le paysage est magnifique. 65km plus loin, nous arrivons dans cette ville perdue à 3600m, aux airs de ville western, où nous prenons un jour de pause après 3 jours à plus de 4000m.






7 commentaires:

  1. Magnifique les paysages et les cyclistes bonne aventure

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  2. Magnifique les paysages et les cyclistes bonne aventure

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  3. Germain je comprends pas, t'as pris de rasoir?! Et ton standing quand même!
    Sinon, c'est quoi les bestiaux sur la photo?

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    1. Ça me va pas la barbe ? Je pense trouvé un barbier sur la route...
      Et pour le bestiaux, c'est des moutons sur l'on voit au loin. On a vu des yacks aussi.
      J'espère que tu prends bien soin des plantes !

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. c'est pas tout mais avez-vous trouvé des pokémons?

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