lundi 3 octobre 2016

Le corridor de Wakhan : un havre de paix et d'harmonie

Encore quelques lacets chaotiques et nous voilà à Langar, lieu de rencontre entre la rivière Pamir et la rivière Wakhan qui forment la Panj. C’est le début du corridor, nous prenons une bouffée de senteurs de fin d’été en pleine figure ! L’aridité et la rigueur du climat dans le Pamir, marqué par l’absence de végétation et de population nous font d’autant plus ressentir ce fort contraste. Ici, nous retrouvons les arbres, les premières couleurs d'automne, les champs, les odeurs de blé coupé, de bétail, les bruits de la vie rurale, la douceur de l’air….






Adieu gants, doudoune, collant, nous ressortons avec joie le short et le maillot de bain. Il règne dans cette vallée une sorte d’harmonie enchanteresse. Les hommes, femmes et enfants travaillent ensemble dans les champs, nous saluent à chaque passage, nous offrent des pommes de terre et nous invitent à leur pause thé. Ils le boivent à la tibétaine : au lait, salé, avec du beurre.
Même les animaux semblent être animés de cette attitude chaleureuse: les vaches s’écartent pour nous laisser passer, les chiens nous saluent en remuant la queue, et les petites chèvres pamiris sont trop mignonnes.

 Il y a dans l’air un parfum de sérénité qui contraste d’autant plus avec les rudesses que nous infligent la route. Les visages se débrident, affichant une origine plutôt turc ou perse. Il n’est pas rare de croiser quelques têtes blondes !
Nous passerons 4 jours dans la vallée jusque Khorog, suivant ce fil turquoise niché entre les montagnes. Côté afghan, nous apercevons entre chaque vallée des sommets escarpés recouverts de neige. Côté Tadjik, les vallées forment des gorges qui alimentent la Panj. 




Nous passons le samedi à ishkashim, espérant pouvoir se rendre au marché frontalier et rencontrer les afghans. Malheureusement, nous comprenons que le marché est depuis un moment interdit, à cause des Talibans. Après Ishkashim, la route s’améliore et la vallée se ressert, les villages afghans ne sont qu’à quelques mètres et les gens nous saluent. Au détour d’un virage, nous découvrons une source chaude juste au bord de la route ! Quel bonheur de faire trempette !! 
40km avant Khorog, c’est le drame ! La réparation du dérailleur lâche, la chaine force sur le pédalier, le tord et se rompt. La malédiction de la wakhan s’abat sur nous. Après un bivouac improvisé, Germain ne se sent pas bien et commence la journée par vomir le repas de la veille, nous essayons de repartir, Germain sur un plateau, une vitesse. Pas de bol, mon pneu arrière est crevé…. Et la chaîne de germain n’arrête pas de casser… comme si ça ne suffisait pas, il se met à pleuvoir, fait assez rare dans cette région pour le signaler… ne voyant pas comment continuer, on arrête un 4x4 de locaux qui chargent tout sur le toit et nous emmènent à khorog. Verdict du mécano de khorog, «peux pas réparer »…. Il va falloir aller voir à dushanbe ! Nous vous tiendrons au courant de la suite des aventures....

1 commentaire:

  1. Aller courage, il y a toujours un passage un peu merdique à vide où tout va mal, c'est le voyage qui vous teste ! Bon courage à vous en tout cas !

    RépondreSupprimer